Le plagiat et ses conséquences 

By Katja Skylv

Pour un étudiant, que ce soit à l’école ou l’université, la rédaction de longs textes est inévitable et incite à se laisser inspirer d’idées qui ne nous appartiennent pas. Mais comment savoir exactement, si cette inspiration est du plagiat ?  

La définition de l’université d’Oxford du plagiat, accessible sur son site internet, traduit littéralement en français : « Le plagiat consiste à présenter le travail ou les idées de quelqu’un d’autre comme les vôtres, avec ou sans son consentement, en l’incorporant à votre travail sans reconnaissance complète. Tous les documents publiés et non publiés, qu’ils soient manuscrits, imprimés ou électroniques, sont couverts par cette définition. Le plagiat peut être intentionnel ou imprudent, ou non intentionnel. Aux termes du règlement des examens, le plagiat intentionnel ou imprudent est une infraction disciplinaire ».  

Avec Internet, l’accès aux articles, romans et textes en général, est donc peu limité. Cela rend le plagiat encore plus facile. Cependant, cet accès simplifie aussi le repérage du plagiat. Il suffit de taper une partie d’un texte sur Google pour vérifier si des résultats similaires apparaissent. De plus, il existe des programmes qui permettent de repérer les passages qui ont été copiés-collés et de retrouver leurs sources. À cause d’Internet, cette tendance à se laisser influencer par le fruit du travail d’autrui devient plus fréquente. C’est pour cela qu’il est important d’utiliser les bonnes sources et de connaître les règles concernant le plagiat : 

Tout d’abord, il faut toujours indiquer la source, que ce soit simplement citer le nom de l’auteur et le titre de son œuvre, ou ajouter le lien du site internet utilisé. En outre, Il faut être prudent de ne pas tomber dans le piège du plagiat inconscient, ou involontaire, en utilisant des informations sans s’apercevoir qu’elles ont été mémorisées, et sont donc le fruit du travail d’un d’autre. Même si la phrase contenant ces informations est partiellement différente à l’originale, et que l’action semble innocente, cela peut toutefois compter comme du plagiat. Donc, en cas de doute, il est préférable de nommer l’auteur.  

Les mesures concernant le plagiat à l’École européenne sont prises individuellement par les professeurs. Comme conséquence, l’élève ayant commis du plagiat, a tendance à recevoir un zéro pour le devoir en question. Même si le copier-coller, n’a seulement des conséquences limitées au secondaire, les implications peuvent devenir graves plus tard dans la vie. À l’université, le plagiat est pris d’avantage au sérieux. Il peut entraîner des répercussions importantes, qui ne risquent pas seulement de causer des problèmes à l’instant même, mais aussi à long terme. Le site internet de l’université d’Oxford indique que les mesures prises en cas de plagiat varient selon la gravité de la situation. Cependant, les conséquences ont tendance à être très lourdes : déduction de points ou même exclusion temporaire ou définitive de l’élève en question de toutes les universités du pays. De surcroît, la crédibilité en tant qu’élève peut être endommagée.  

Un article écrit par Pol Reuter publié sur Reporter.lu en octobre 2021, présentait l’histoire du plagiat du Premier ministre du Luxembourg, Xavier Bettel. L’article explique qu’il avait rédigé en 1999, un document contenant 56 pages. 54 de ces pages contenait des passages, et parfois des pages entières, plagiées. Le travail en question qu’il a rédigé pour l’université de Nancy II avait été validé à l’époque. La décision prise à la suite d’une enquête par l’université de Lorraine, était de donner au Premier Ministre l’opportunité de garder son diplôme d’études approfondies (DEA) en réécrivant le document plagié. Xavier Bettel a depuis refusé cette proposition et son DEA lui a été retiré. Ce cas dans lequel le premier ministre est impliqué, montre que le plagiat peut sembler la solution la plus facile sur le moment, mais nous prouve qu’il est souvent repéré et peut entraîner des conséquences sévères même des décennies plus tard.